Projet de jumelage de l’UE : Désinformation – comment la reconnaître et la prévenir

Skopje – Nos démocraties sont sous attaque, et le soutien aux médias est un investissement dans la démocratie et le meilleur moyen de se défendre et de comprendre quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui dans le monde, a déclaré l’ambassadeur de l’Union européenne dans le pays, Michalis Rokas, lors de l’événement de clôture intitulé « Désinformation : Comment la reconnaître et la prévenir », qui marque la fin du projet de jumelage « Renforcement des capacités de l’Agence des services audiovisuels et des services de radiodiffusion publique ».

– C’est un événement vraiment important – la clôture d’un investissement dans notre démocratie, car le soutien aux médias est le meilleur moyen de se défendre de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde – lié aux désinformations et au rôle de l’intelligence artificielle qui peut être utile, mais apporte aussi de grands défis. N’oublions pas que, dans un pays membre de l’UE, les élections présidentielles ont dû être annulées. Tout cela devrait nous faire réfléchir, nous amener à penser que nos démocraties sont sous attaque. Je ne veux pas partager un message ou montrer une inquiétude, je veux inciter à réagir, c’est-à-dire indiquer que nous devons comprendre quels sont les défis auxquels nous sommes collectivement confrontés aujourd’hui. C’est pourquoi les projets de jumelage de l’UE se sont montrés vraiment réussis dans le travail entre les pays membres et les pays partenaires et nous sommes particulièrement fiers de soutenir les médias dans ce pays. Ce type de projet est l’endroit où nous soutenons les tissus mous qui sont aussi les tissus vulnérables de nos démocraties, a déclaré l’ambassadeur Rokas.

L’ambassadrice d’Allemagne Petra Drexler a exprimé sa satisfaction de voir aujourd’hui la coopération européenne finalisée entre des représentants des médias d’Allemagne et de Macédoine du Nord, qui ont travaillé ensemble, surtout en raison de l’époque dans laquelle nous vivons, étant donné que l’environnement dans lequel opèrent les radiodiffuseurs publics a radicalement changé en raison de la numérisation, des médias sociaux et de l’intelligence artificielle.

– Au cours des dernières années, l’environnement dans lequel fonctionnent les radiodiffuseurs publics, je pense, a radicalement changé. Aujourd’hui, si vous demandez à la plupart des jeunes d’où ils obtiennent leurs informations, ils vous donneront la même réponse, des médias sociaux. Ainsi, les médias sociaux sont devenus une source centrale non seulement d’informations, mais aussi d’information de l’opinion politique. La transformation numérique permet d’excellentes opportunités pour le journalisme de qualité, permet un accès facile à l’information de n’importe où, à tout moment, et offre un espace plus large pour que chacun puisse s’exprimer, c’est-à-dire exprimer son avis. En même temps, cela apporte plus de risques et de défis, c’est quelque chose que nous voyons, je ne sais pas s’il s’agit d’une nouvelle ou d’une fausse nouvelle. Comment savoir et comment réagir aux messages pleins de haine. Comment gérer les peurs publiques émotionnalisées et les algorithmes qui ne se soucient pas de la démocratie. Quelle que soit votre opinion sur l’équilibre entre les risques et les opportunités que représentent les médias sociaux en tant que source d’informations, une chose est certaine, c’est notre réalité. Une réalité à laquelle nous devons tous faire face, a souligné l’ambassadrice Drexler.

Les efforts, ajoute-t-elle, sont orientés vers la recherche des meilleures solutions européennes et réponses à la façon dont nous pouvons y parvenir. (24 janvier )