« Alerte info : lors d’une audience sur le Covid, un représentant de Pfizer a reconnu : le vaccin n’a jamais été testé sur sa capacité à empêcher la transmission« , s’alarme dans un tweet partagé plus de 176.000 fois depuis le 11 octobre 2022 Robert Roos, eurodéputé néerlandais membre du groupe des Conservateurs et réformistes européens.
Cette publication est accompagnée d’une vidéo. « L’un des dirigeants de Pfizer vient de m’avouer qu’au moment de son introduction sur le marché, le vaccin n’avait jamais été testé sur sa capacité à stopper la transmission du virus« , déclare l’homme politique face caméra, criant au « scandale« .
Il joint dans son message un court extrait vidéo dans lequel on le voit interroger Janine Small, cadre chez Pfizer, au Parlement européen :
– « Le vaccin Covid de Pfizer a-t-il été testé sur sa capacité à empêcher la transmission du virus avant sa mise sur le marché ?« , lui demande-t-il.
– « Savions-nous si le vaccin permettait de stopper l’immunisation [la transmission, NDLR] avant sa commercialisation ? Non« , répond la responsable de Pfizer.
L’emploi du mot « immunisation« , utilisé par erreur à la place du terme « transmission« , est un lapsus de Janine Small, a expliqué le service de communication du laboratoire à l’AFP, par mail, le 14 octobre 2022 : « Je peux confirmer que Mme Small voulait dire ‘transmission’. Néanmoins, le fond de son propos reste le même.«
Cet extrait a été partagé des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux en français, en anglais, en espagnol, en croate, en allemand et en finlandais.
Il comptait près de 13 millions de vues au 17 octobre.
Les assertions qu’il porte circulent également sur plusieurs blogs et les comptes Facebook et Twitter de responsables politiques.
Dans une vidéo tournée depuis l’Assemblée nationale, partagée plus de 30.000 fois sur Facebook depuis le 11 octobre 2022, le député de l’Essonne Nicolas Dupont-Aignan évoque par exemple un « coup de tonnerre » et une « révélation incroyable« .
D’où vient cette vidéo ?
Une recherche par mots-clés sur Google permet de retrouver la vidéo complète dont l’extrait est tiré. Elle a été filmée le 10 octobre 2022 lors d’une session organisée par la « Commission spéciale du Parlement européen sur la pandémie de COVID-19« , indique le site du Parlement européen, qui a mis en ligne un autre passage de la vidéo.
« Des représentants de Pfizer et de CureVac partagent leurs points de vue sur la fabrication, la distribution et les conditions d’accès […] aux vaccins et traitements contre le COVID-19. Le débat porte sur les actions entreprises pour développer des vaccins suite à l’apparition de nouveaux variants, le processus d’autorisation et la transparence des contrats« , est-il précisé en description.
Dans cette vidéo intitulée « Comité spécial sur la pandémie de COVID-19« , l’eurodéputé Robert Roos prend la parole à partir de 15’21, pour adresser sa question à la représentante de Pfizer.
Contrairement à ce que laisse penser le montage qu’il a ensuite diffusé sur les réseaux sociaux, il s’écoule plusieurs minutes, durant lesquelles d’autres eurodéputés interrogent les représentants de Pfizer et de CureVac, avant que Janine Small ne formule une réponse générale à l’assemblée.
Pas de « révélation »
Mais contrairement à ce qu’affirme Robert Roos, qui voit dans les propos de la représentante de Pfizer une « alerte info » aux airs de « scandale« , cette déclaration n’est pas une « révélation« .
Cela est connu depuis cette publication début décembre 2020 : l’Agence américaine des médicaments (FDA), chargée d’autoriser la commercialisation de médicaments sur le territoire américain, publie un rapport détaillé sur les résultats du vaccin. Le 10, le comité d’experts de la FDA a donné un avis favorable au vaccin, comme l’a alors relaté l’AFP dans plusieurs dépêches.
Dans le document rendu public par la FDA, la question de la transmission est abordée page 48 dans un paragraphe intitulé « efficacité des vaccins contre la transmission du Sars-CoV-2 ».
Il est clairement indiqué que « les données attestant de l’efficacité du vaccin contre la transmission du SARS-CoV-2 par des individus infectés par le virus, bien que vaccinés, sont limitées ».
« Des évaluations complémentaires incluant des données d’essais cliniques et des données post-autorisation seront nécessaires pour évaluer l’efficacité du vaccin à empêcher l’excrétion virale [le fait de rejeter des particules virales en toussant ou éternuant par exemple, NDLR] et la transmission du virus, en particulier chez les individus avec une infection asymptomatique « , poursuit le document.
Néanmoins, avançait aussi le rapport, « la haute efficacité démontrée contre le Covid-19 symptomatique pourrait bien se traduire par une prévention globale de la transmission dans les populations ayant atteint un assez haut seuil de vaccination ».
Pour autant, « il est possible que, si l’efficacité contre une infection asymptomatique était plus basse que contre une infection symptomatique, les cas asymptomatiques associés à un moindre port du masque et un moindre respect de la distanciation sociale puissent avoir comme effet que la transmission continue », est-il encore écrit.
Le point de savoir dans quelle mesure le vaccin empêche ou limite la transmission était bien présenté comme une des questions en suspens à l’époque, comme écrit par exemple dans cette dépêche AFP du 26 décembre 2020 : « Vaccin Covid-19 : les campagnes sont lancées, des questions restent posées ». La durée de la protection était aussi une des questions importantes.
C’est aussi écrit ainsi dans ce résumé des résultats des essais du vaccin dans le New England Journal of Medicine, également en décembre 2020.
La priorité, c’était les formes symptomatiques et graves
« Les essais cliniques de phase III qui ont été menés par les fabricants de vaccin à ARN messager en 2020 que ce soit Pfizer/BioNTech ou Moderna avaient pour objectif de montrer l’innocuité et l’efficacité protectrice du vaccin contre les formes graves du Covid. Si en plus ce vaccin s’avérait avoir une efficacité sur la transmission, c’était encore mieux, mais ça n’était pas le but du développement vaccinal au niveau des essais cliniques« , a en effet pointé auprès de l’AFP le 13 octobre 2022 Yves Buisson, épidémiologiste et président de la cellule Covid-19 de l’Académie nationale de médecine.
Les résultats des essais de phase III -effectués sur plusieurs milliers de volontaires- du vaccin ont été publiés dans le New England Journal of Medicine toute fin décembre 2020.
« Les essais cliniques ont été fait de façon très rigoureuse, en double-aveugle, contre placebo, c’est-à-dire qu’on va donner, par tirage au sort, le vaccin de Pfizer à un groupe de personnes, et un placebo à un autre groupe, avant de suivre la gravité d’éventuels symptômes du Covid pour voir si le vaccin limite les formes graves. C’est ce qu’on demandait à ces vaccins, et ils ont été mis sur le marché sur ce critère« , a abondé le 13 octobre 2022 l’épidémiologiste Antoine Flahault.
« Les autorités de santé se sont penchées sur les dossiers d’enregistrement. L’AEM, la FDA, et toutes toutes les agences nationales qui ont homologué le vaccin de Pfizer l’ont fait en connaissance de cause de l’ensemble du dossier qui pointait que la transmission n’avait pas été évaluée, et cela ne les a absolument pas choquées« , poursuit Antoine Flahault.
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) indiquait en 2020 prioriser la capacité des vaccins à protéger contre l’infection, et à limiter les formes graves du virus.
Dans une note de cadrage de juillet 2020, la HAS définissait les enjeux liés à l’arrivée des vaccins contre le SARS-cov-2 en ces termes : « Les objectifs du programme de vaccination seront à définir compte tenu de la situation épidémiologique à l’arrivée des vaccins en s’appuyant sur la circulation du SARS-CoV-2 en France, l’état des connaissances épidémiologiques de l’infection par le SARS-CoV-2 et de sa transmission, les spécificités de la maladie Covid-19, ainsi que sur les caractéristiques des candidats vaccins développés, en particulier leur capacité soit à protéger contre l’infection soit à diminuer la sévérité de la maladie, leur sécurité et leurs conditions de mise à disposition ».
« La HAS attend à court terme les données issues essentiellement des essais cliniques de phase III étudiant l’efficacité des vaccins sur la survenue d’infection symptomatique, d’après les critères de jugement définis a priori dans les protocoles d’études enregistrées. Elles ne permettront pas de disposer de données à court terme sur l’efficacité des vaccins vis-à-vis de la transmission« , est-il par ailleurs spécifié dans cette note, qui affiche deux objectifs initiaux du programme de vaccination :
– réduire la morbi-mortalité attribuable à la maladie (hospitalisations, admissions en soins intensifs et décès) ;
– maintenir les activités essentielles du pays et particulièrement le maintien du système de santé en période d’épidémie.
A l’échelle européenne, enfin, l’Agence Européenne des Médicaments (AEM) explique sur son site que certains « bénéfices pourraient ne pas être connus lorsqu’un vaccin anti Covid-19 est initialement approuvé. »
« Ses bénéfices deviennent plus clairs après l’utilisation effective du vaccin », explique l’agence, spécifiant qu’au fil du temps, les autorités sanitaires sont plus à même de savoir « si le vaccin peut réduire la circulation du virus en vie réelle. Limiter la transmission dépend de multiples facteurs, dont le nombre de personnes qui seront effectivement vaccinées ».
Dans un document du 19 février 2021, l’AEM écrivait que les conclusions des essais cliniques menés sur le vaccin de Pfizer « ne permettent pas de savoir […] si le vaccin protège contre les formes asymptomatiques de la maladie, ni s’il agit sur la transmission du virus ».
« L’efficacité sur la transmission a été mesurée à posteriori, en vie réelle, mais il n’y a pas de reproche à faire à Pfizer de ne pas avoir testé, dès les essais cliniques, son vaccin sur ce critère et de ne pas l’avoir dirigé vers la transmission. Il faut se rappeler que tout l’année 2020, on voyait les gens mourir par milliers : l’urgence c’était d’empêcher la morbidité et la mortalité. En matière de vaccinologie, avoir placé la protection contre la maladie et ses formes graves avant la protection contre la transmission est le choix normal qui doit être fait en matière de santé publique et qui a été fait à l’époque« , estime Yves Buisson.
Contactée par l’AFP, la communication du laboratoire Pfizer/BioNtech a par ailleurs assuré par email, le 14 octobre 2022, que « l’essai clinique de phase III (dont le protocole a été publié en novembre 2020) » n’a pas été « conçu pour évaluer l’efficacité du vaccin contre la transmission du SARS-CoV-2.«
La transmission, très difficile à mesurer
Lors d’un essai clinique, mesurer l’impact d’un vaccin sur la chaîne de transmission est complexe, pointent en outre les spécialistes interrogés. La transmission dépend en effet de très nombreux facteurs, qui ne sont pas forcément reproductibles dans un essai clinique.
En vie réelle, la contagion peut dépendre des mesures autres que la vaccination pour limiter la transmission : limitations des interactions sociales, masques, mais aussi tousser dans son coude ou se laver les mains régulièrement. Ce qui explique que mesurer l’impact sur la transmission est également d’une extrême complexité en vie réelle.
« Les essais portent sur quelques dizaines de milliers de personnes et à l’époque, il n’y avait pas une telle circulation du virus avec la souche d’origine. Le vaccin avait empêché beaucoup de contaminations par rapport au placebo, donc on aurait eu très peu de personnes contaminées malgré la vaccination. Ensuite, il aurait encore fallu les suivre pour savoir si elles auraient pu contaminer d’autres personnes qui n’étaient pas forcément incluses dans l’essai, ce qui est très compliqué à objectiver« , explique Antoine Flahault.
« Les experts voulaient des critères solides, et cela se mesure en regardant l’impact du vaccin sur les décès et les hospitalisations, et non sur des modélisations de la transmission« , conclut-il.
D’où les analyses des données issues des campagnes de vaccination en vie réelle. De fait, des études suggéraient fortement que la vaccination permettait une limitation de la transmission, même si la chiffrer précisément est quasi impossible, tant les variables sont nombreux. De plus, les variants successifs ont encore compliqué la donne.
Comme le résumait Yves Buisson dans cet article de vérification de CheckNews en janvier 2022 : « Au début, il n’y avait aucune donnée sur l’efficacité contre l’infection et la transmission. On s’est posé la question ensuite, et des tas d’études ont montré que le vaccin avait une efficacité, pas totale mais importante, sur les premières souches. Cette efficacité a diminué avec le variant Delta, sans être nulle. Aujourd’hui, il ne faut pas croire non plus que la vaccination n’a aucune efficacité sur la transmission ».
Des raccourcis parfois hasardeux
Même s’il était déjà connu que les vaccins n’empêchaient pas la transmission du virus, certaines personnalités ont pu faire des déclarations hasardeuses qui ont contribué à semer la confusion. En juillet 2021, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer avait par exemple affirmé qu’une personne vaccinée ne « risquait » pas d’en « contaminer » d’autres.
A l’époque, les données issues des campagnes de vaccination montraient que si les vaccins contribuaient à limiter la transmission, elles ne l’empêchaient pas, comme l’avait indiqué l’AFP dans cet article de vérification.
En juillet 2021 également, le Premier ministre de l’époque Jean Castex déclarait sur TF1 que les personnes qui avaient reçu « deux doses » du vaccin devaient jusqu’alors s’isoler « lorsqu’elles croisaient une personne qui était contaminée ». Or, ajoutait-il, « les analyses faites sur ces personnes montrent qu’en réalité elles n’ont plus de chance d’attraper la maladie. »
Dans un article de vérification de France Info, la virologue Marie-Paule Kieny, présidente du comité scientifique sur les vaccins Covid-19, nuançait les propos du chef du gouvernement, rappelant que « les personnes pleinement vaccinées peuvent malgré tout être infectées, surtout avec le variant Delta qui est beaucoup plus infectieux. Cela dit, le risque infectieux est très faible, et en général l’infection est peu grave.«
Depuis Delta, est apparu le variant Omicron, lui-même considéré comme encore plus transmissible que Delta.
Quant au ministre de la Santé d’alors Olivier Véran, il avait indiqué en juillet 2021 sur BFMTV qu’avec le vaccin, « vous réduisez par douze le risque de contamination des autres« . Le président Emmanuel Macron lui-même avait aussi repris ce chiffre ainsi que Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement.
Ces données sont issues de travaux de modélisation menés par l’Institut Pasteur en juin 2021. « Les chercheurs ont […] étudié comment différents profils d’individus définis par leur âge et statut vaccinal allaient contribuer à l’épidémie« , est-il expliqué dans un avis du Conseil scientifique de juillet 2021. « Les personnes non-vaccinées contribuent à la transmission de façon disproportionnée : une personne non-vaccinée a 12 fois plus de risque de transmettre le SARS-CoV-2 qu’une personne vaccinée« , peut-on y lire.
Mais si les scientifiques s’accordent à dire que si les vaccins contribuent à réduire la transmission, calculer un chiffre est très compliqué et ces modélisations reposent sur des modèles mathématiques complexes, qui restent de portée limitée.
Un vaccin efficace contre formes symptomatiques et formes graves
Dans les résultats de l’essai clinique de phase III (mené sur environ 44.000 personnes) du vaccin Pfizer/BioNTech, détaillés dans ce document de l’Agence américaine du médicament (FDA) daté du 10 décembre 2020, il est indiqué à la page 46 que parmi « les bénéfices connus » du produit, figurent la « réduction du risque de Covid-19 confirmé au moins 7 jours après la deuxième dose » ainsi qu' »après la dose 1 et avant la dose 2« .
Le document note aussi que le vaccin permet « la réduction du risque de Covid-19 grave confirmé après la dose 1« .
L’efficacité contre les formes sévères -déjà fortement suggérée dans les résultats des essais cliniques- s’est ensuite vérifiée lors des campagnes de vaccination dans le monde, comme l’ont expliqué plusieurs experts à l’AFP dans le cadre d’un précédent article de vérification.
Plusieurs études (1, 2, 3 ) portant sur des données analysant les campagnes de vaccination, en particulier au Royaume-Uni et en Israël, ont montré que les vaccins anti-Covid présentaient non seulement une efficacité contre les formes graves et symptomatiques de la maladie, mais aussi que les vaccins ont permis de diminuer les risques de contamination sur la souche d’origine.
« Le vaccin contre le Covid était de nature à ralentir beaucoup la transmission dans les toutes premières souches circulantes comme cela a été démontré en vie réelle dans des études qui ont suivi la mise sur le marché. Mais il s’est avéré de moins en moins efficace contre la transmission à mesure que des variants apparaissaient, et avec le délai entre chaque dose« , pointe Antoine Flahault.
Lire aussi : Les vaccins sont bien efficaces contre les formes graves du Covid
L’efficacité globale des vaccins -sur la maladie comme sur la contagion- s’est amoindrie au fil du temps et des variants. C’est ce qui explique les campagnes de rappel vaccinal, qui permettent de faire remonter le taux de protection, mais aussi l’arrivée récente de vaccins adaptés à des souches postérieures à la souche d’origine.
Des vaccins pour prévenir les symptômes de la maladie
Les vaccins contre le Covid ne font pas exception à la plupart des vaccins précédents : la plupart n’empêchent pas non plus la transmission du virus, qui peut, ou non, déclencher des symptômes (la maladie à proprement parler).
Les différents vaccins qui sont développés pour lutter contre des maladies peuvent procurer deux types d’immunité. Une immunité dite « effective » n’empêchera pas la contamination de l’organisme par un virus ni sa multiplication, mais elle préviendra le développement des principaux symptômes de la maladie. C’est ce qui se passe pour la plupart des vaccins.
Dans le cadre d’une immunité dite « stérilisante », la réponse immunitaire engendrée par le vaccin va éliminer entièrement le virus de l’organisme. C’est le cas du vaccin contre la variole, qui a permis l’éradication de la maladie en 1980.
Lire aussi : Des vaccins anti-Covid qui n'empêchent pas de contracter le virus, une "première dans l'histoire" ? Attention à cette infox
« Même quand on est vacciné, il reste un risque d’attraper la Covid si on est exposé au virus (même si la maladie sera le plus souvent moins grave), et de le transmettre par la suite (même si votre contagiosité sera elle aussi diminuée)« , détaille ainsi le ministère français de la Santé sur le site internet « Mes conseils Covid« .
« Le virus arrive dans le nez et devient dangereux dans les poumons. Or, ce que prévient le vaccin c’est la descente dans le système respiratoire jusqu’aux poumons, c’est pour ça qu’on est à presque 95% d’efficacité sur les formes graves » de la maladie, avait expliqué le 3 août 2021 à l’AFP Claude-Agnès Reynaud, immunologiste à l’Inserm.
Si l’immunité stérilisante reste l’objectif ultime de la recherche vaccinale, de nombreux vaccins utilisés aujourd’hui n’induisent, comme ceux contre le Covid-19, qu’une immunité effective .
Le vaccin contre la grippe saisonnière, dont la composition est actualisée tous les ans, ne permet par exemple « toujours pas d’éviter la maladie » mais « réduit le risque de complications graves ou de décès« , comme le note le site vaccination-info.service.fr.
Le passe vaccinal, un outil controversé
Ces interrogations autour de la transmission et l’extrême difficulté à mesurer l’efficacité des vaccins sur ce point précis ont contribué à l’importante controverse qui a entouré le passe vaccinal entré en vigueur fin janvier 2022 et qui exigeait une preuve de vaccination pour accéder à de nombreux lieux publics. La Défenseure des Droits avait alerté sur ce point.
Il remplaçait alors le passe sanitaire (preuve de vaccin, de test négatif ou d’infection récente) mis en place fin mai 2021. A noter que les deux passes ont été instaurés bien après les essais cliniques et la mise sur le marché des vaccins et mis en place en fonction de nombreux paramètres épidémiologiques, et non sur les seuls résultats des essais cliniques.
Retrouvez tous les articles de vérification sur le Covid-19 de l’AFP ici.
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