Bratislava – Les thèmes économiques que la Slovaquie soulève au sein de l’Union européenne (UE) n’ont pas pour but de la perturber, mais de protéger notre économie et, en fin de compte, d’aider également l’Union elle-même. C’est ce qu’a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères et des affaires européennes, Juraj Blanár (Smer-SD), sur TASR TV.
Juraj Blanár a ainsi réagi à la critique de l’opposition concernant la position de la Slovaquie sur le 19e paquet de sanctions anti-russes de l’UE. Le Premier ministre Robert Fico (Smer-SD) a en effet lié lors d’une réunion avec le président du Conseil européen António Costa le 11 septembre la question du soutien slovaque à ce paquet à la résolution de thèmes économiques qui, selon lui, sont importants pour la Slovaquie.
« Ce qui a été adopté ici auparavant, que ce soit le Green Deal ou l’approche activiste de se déconnecter des énergies, nuit à l’ensemble de l’Union européenne, car nous perdons notre compétitivité », affirme Blanár. Selon lui, l’objectif de la Slovaquie est de commencer à négocier sur ces thèmes. « Il est nécessaire d’ouvrir ces sujets et nous les ouvrons, car nous devons protéger notre économie. Nous devons consolider à cause du comportement irresponsable des anciens gouvernements et maintenant, quand les énergies vont encore nous coûter cher, comment allons-nous l’expliquer aux gens ? » a demandé Blanár.
Il a ajouté que si la compétitivité de l’Union européenne diminue, cela se traduira par une baisse du niveau de vie de ses habitants. La présidente de la Commission européenne (CE) Ursula von der Leyen a par exemple mentionné dans son évaluation de l’état de l’Union la renaissance de l’énergie nucléaire. « Quand nous sommes allés construire d’autres blocs à Mochovce, nous avons été critiqués. Aujourd’hui, ils réalisent qu’il n’est pas possible de s’en passer », a averti Blanár.
Les négociations de septembre avec la partie ukrainienne avaient également, selon lui, une dimension économique importante. Lors de la réunion bilatérale avec son homologue ukrainien Andrij Sybih, ils ont discuté, entre autres, de la mise en œuvre des projets inclus dans la feuille de route commune. Le ministre évalue également positivement l’accord lors de la réunion conjointe des gouvernements slovaque et ukrainien, qui devrait avoir lieu en octobre.
Les consultations intergouvernementales entre les cabinets tchèque et slovaque sont actuellement suspendues, mais Blanár est convaincu que la coopération mutuelle se poursuit et qu’elle pourra être reprise après les élections d’octobre en République tchèque. « Nous respectons la volonté des électeurs en République tchèque, qui qu’ils choisissent, nous négocierons avec eux », a-t-il déclaré.
À l’occasion d’un grand sujet mondial, à savoir l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, des responsables slovaques ont effectué plusieurs voyages à l’étranger. Le président de la République slovaque Peter Pellegrini et le président du Conseil national slovaque Richard Raši (Hlas-SD) ont visité le Japon et le Premier ministre slovaque Robert Fico (Smer-SD) a participé aux célébrations à Pékin. Blanár a rappelé que la position des pays du Sud global, y compris la Chine, sera également importante dans la tentative de mettre fin au conflit armé en Ukraine. « C’était une erreur qu’aucun des hauts responsables de l’UE ne soit venu là-bas », a déclaré le ministre. Selon lui, le voyage du Premier ministre Fico à Pékin était prévu depuis longtemps, et la réunion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky immédiatement après son retour de Chine a été initiée par une demande de la partie ukrainienne peu avant ce voyage. (17 septembre)
« Ce qui a été adopté ici auparavant, que ce soit le Green Deal ou l’approche activiste de se déconnecter des énergies, nuit à l’ensemble de l’Union européenne, car nous perdons notre compétitivité.” Juraj Blanár