Luxembourg – L’UE doit résolument protéger la Cour pénale internationale (CPI) contre les pressions politiques et les sanctions, a souligné lundi la ministre de la justice Andreja Katič lors de la réunion des ministres de la justice de l’UE. La Slovénie appelle l’UE à agir de manière unie et principielle dans la défense de la justice internationale indépendante, ont communiqué le ministère de la justice.
Comme l’a souligné Katič lors de la réunion à Luxembourg, l’état de droit ne doit pas devenir une monnaie d’échange pour des intérêts stratégiques ou des avantages économiques. « Si nous prenons la défense de la démocratie au sérieux, alors l’état de droit doit rester notre ancre constitutionnelle – le fondement qui détermine également notre orientation stratégique et économique, et non quelque chose auquel ces intérêts se soumettent, » a-t-elle souligné.
Après que les États-Unis ont imposé des sanctions début juin contre quatre juges de la CPI, y compris la Slovène Beti Hohler, la Slovénie, avec la Belgique, a averti que la sanction des juges et procureurs internationaux ainsi que des rapporteurs indépendants sape les valeurs fondamentales européennes – l’état de droit, la séparation des pouvoirs et le respect des droits de l’homme, ont communiqué le ministère.
Les ministres de la justice ont également discuté de la lutte contre l’impunité pour les crimes en Ukraine, de l’avenir de l’agence Eurojust, de l’accès aux données dans les enquêtes criminelles et de la protection de l’espace démocratique en période de montée de la haine et de la violence politique.
Ils ont également adopté une décision sur la signature de la convention des Nations Unies contre la cybercriminalité. La Slovénie, qui a été très active dans les négociations sur le texte de la convention, se félicite de cette décision et signera également la convention à la fin du mois à Hanoï, ont encore communiqué le ministère. (13 octobre)