Algeciras (Cádiz).- Le nouveau système d’entrées et de sorties (SES) aux frontières extérieures de l’espace Schengen, en vigueur depuis dimanche dernier, ne s’applique pas de manière provisoire à la frontière de Gibraltar et il est prévu qu’il ne soit jamais mis en œuvre en vertu de l’application du traité entre l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne pour définir la situation du Rocher après le brexit.
Le gouvernement de Gibraltar l’a souligné dans un communiqué, dans lequel il précise que les autorités espagnoles n’ont pas décidé d’appliquer ce nouveau système de contrôles aux frontières, qui est entré en vigueur le 12 octobre dernier, et qui dispose maintenant d’une période d’application progressive jusqu’au 10 avril 2026.
Le SES est le nouveau système numérique de gestion des frontières de l’espace Schengen, qui enregistre l’entrée et la sortie des citoyens non communautaires aux frontières partagées entre les États Schengen et ceux qui n’appartiennent pas à cet espace. Il remplace l’ancien système de tamponnage manuel des passeports par des contrôles biométriques.
Le gouvernement du Rocher souligne que, bien qu’il soit entré en vigueur dimanche dernier, il dispose maintenant d’une phase d’application progressive au cours des six prochains mois, ce qui signifie que pendant cette période, il ne sera pas appliqué à toutes les frontières extérieures de l’espace Schengen.
Les autorités de la colonie insistent sur le fait que « l’intention, comme le démontre l’accord politique atteint le 11 juin 2025, est que le SES ne soit pas appliqué à la frontière entre Gibraltar et l’Espagne, ni maintenant ni à l’avenir. Cela sera le cas car nos futurs accords avec l’Union européenne prévoient qu’il n’y aura pas de contrôles d’immigration routiniers entre Gibraltar et l’Espagne ou entre Gibraltar et le reste de l’espace Schengen ».
De plus, ils soulignent que les accords du traité sont conçus pour exonérer des exigences du SES dans tous les points de passage frontaliers extérieurs de Schengen les personnes qui résident légalement à Gibraltar, c’est-à-dire les titulaires de cartes de registre civil gibraltariens, indépendamment de leur nationalité et les titulaires de documents d’identité gibraltariens.
Gibraltar indique à cet égard que, « avec le gouvernement du Royaume-Uni, nous continuons à travailler pour finaliser le texte juridique de cet accord dès que possible ». 14 octobre