Si cela dépend des membres du Parlement européen, l’importation de pétrole sera complètement interdite d’ici le Nouvel An. Un an plus tard, au 1er janvier 2027, l’importation de gaz devra également appartenir au passé. Avec ces délais, ils défendent une sortie encore plus rapide que celle proposée par la Commission en juin. Entre-temps, cette Commission plaide également, dans le cadre d’un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, pour une interdiction anticipée de l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à partir de janvier 2027.
Les membres du Parlement européen se sont également prononcés en faveur d’une interdiction des services aux entreprises russes dans les terminaux de GNL à partir de janvier 2027. Cela pourrait notamment avoir des conséquences pour l’entreprise gazière belge Fluxys. L’exploitant du terminal de GNL à Zeebrugge a en effet encore un contrat à long terme avec le russe Yamal.
La diplomatie belge a plaidé ces dernières semaines pour la suppression des articles concernés. Non pas parce que la Belgique s’oppose à la sortie du GNL russe, mais parce qu’elle craint qu’une interdiction sur cette base juridique puisse être annulée par la Cour de justice de l’Union européenne.
La Belgique estime qu’il existe d’autres moyens d’assurer la sécurité juridique, et cette approche semble également être préférée par les autres États membres selon des sources diplomatiques. Les ministres de l’énergie des 27 se pencheront lundi lors d’une réunion à Luxembourg sur le projet de règlement. Par la suite, les États membres et le Parlement européen devront encore s’accorder.