Prague – La République tchèque et l’Italie appelleront conjointement, lors du sommet informel de l’Union européenne la semaine prochaine, à ce que les vingt-sept ne mettent pas en œuvre de sanctions l’année prochaine contre les constructeurs automobiles qui ne vendent pas une part suffisante de véhicules électriques. Le ministre des Transports Martin Kupka (ODS) l’a déclaré aujourd’hui dans l’émission Partie Terezie Tománková sur Prima. Selon lui, il est peu probable que l’objectif de ventes soit atteint en raison de la baisse de la demande européenne pour les véhicules électriques.
Selon Kupka, la République tchèque a envoyé une proposition aux pays européens il y a deux semaines, et la semaine dernière elle s’est mise d’accord sur une démarche commune avec l’Italie. Les pays veulent empêcher les constructeurs automobiles européens de devoir payer des amendes à partir de l’année prochaine pour ne pas avoir une part suffisante de véhicules électriques dans leurs ventes de nouvelles voitures. « Ils ne peuvent pas le faire car dans toute l’Union européenne l’intérêt pour les voitures électriques a diminué, » a expliqué Kupka.
Selon Kupka, l’Allemagne n’a pas non plus de problème avec l’annulation des sanctions l’année prochaine. Le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck, qui est l’un des partisans du développement de l’électromobilité, selon le ministre tchèque, est d’accord avec l’annulation des sanctions pour l’année prochaine. Kupka a également souligné que si les constructeurs automobiles doivent payer des amendes pour ne pas atteindre les objectifs d’émission dans les ventes de nouveaux véhicules, ils n’auront pas d’argent pour investir dans le développement de nouveaux véhicules électriques.
La République tchèque souhaite également, selon Kupka, rechercher le report de l’interdiction des moteurs à combustion dans les nouvelles voitures vendues, qui doit entrer en vigueur à partir de 2035. L’Union européenne devrait évaluer cet objectif en 2026, et selon Kupka, la République tchèque souhaite mener la discussion dès l’année prochaine. Il n’a pas précisé si le pays avait déjà obtenu un soutien suffisant de la part des partenaires européens pour ce changement. (3 novembre)