Migrations : l’UE veut renouveler le pacte avec la Turquie
Thessalonique (Macédoine Centrale, Grèce) – Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, s’est dit samedi en faveur d' »une amélioration » du pacte entre l’UE et la Turquie conclu en 2016 pour parer à l’époque à la crise migratoire, s’exprimant à Thessalonique, la deuxième ville grecque.
Se félicitant de l’accord sur la réforme migratoire lors du sommet européen à Grenade en Espagne, Margaritis Schinas a souligné la nécessité de l’UE d’avoir de « bonnes relations » avec « les pays d’où arrivent ou transitent » les migrants comme les pays de l’Afrique occidentale, la Tunisie, l’Egypte ou la Turquie.
« Avec la Turquie, nous avons une relation de partenariat sur l’immigration depuis 2016 » que « nous voulons rafraîchir et améliorer compte tenu des conditions actuelles », a-t-il précisé à l’issue d’une réunion des ministres des Migrations de cinq pays du sud de la Méditerranée (MED5), la Grèce, l’Espagne, l’Italie, Chypre et Malte. (7 octobre 2023)
Israël : l’UE condamne les attaques du Hamas et la détention de civils
Bruxelles – L’Union européenne a condamné samedi « sans équivoque » les attaques du Hamas contre Israël qui « a le droit de se défendre » et a réclamé la libération de civils pris en otage en violation du droit international.
« Je condamne sans équivoque l’attaque menée par les terroristes du Hamas contre Israël. Il s’agit de terrorisme dans sa forme la plus méprisable. Israël a le droit de se défendre contre des attaques aussi odieuses », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un message posté sur X (anciennement Twitter).
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé la prise en otage de civils et a réclamé leur libération.
« Les nouvelles de civils pris en otage chez eux ou à Gaza sont effroyables. Cela va à l’encontre du droit international. Les otages doivent être libérés immédiatement », a-t-il déclaré. (7 octobre 2023)
Pologne : les liens avec Kiev et l’UE en jeu lors de législatives très serrées
Varsovie – La Pologne tient dimanche 15 octobre des élections législatives que, selon les experts, pourraient remporter les populistes nationalistes au pouvoir, plaçant le pays sur une trajectoire de collision avec l’Ukraine et l’UE.
Selon nombre d’observateurs, il s’agit aussi des élections cruciales pour l’avenir de la démocratie dans ce pays, membre de l’UE et l’Otan.
Selon les derniers sondages, le parti Droit et Justice (PiS) est crédité de 32 à 34%, soit quelques points de plus que la Coalition civique (KO) dirigée par l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk.
L’élection « est extrêmement serrée et équilibrée », écrit Aleks Szczerbiak, professeur en sciences politiques à l’université du Sussex, dans un blog.
Le PiS devrait obtenir le plus grand nombre de voix mais son troisième mandat consécutif est menacé, faute d’une éventuelle majorité. Ainsi, un gouvernement de coalition des libéraux de KO, de la gauche et des centristes, semble également possible. (9 octobre 2023)
Berlin assure continuer de financer les associations de sauvetage en mer
Berlin – L’Allemagne continuera jusqu’en 2026 de financer les organisations caritatives de sauvetage des migrants en Méditerranée après avoir été visé par des critiques de l’Italie, a assuré samedi le ministère des Affaires étrangères à l’AFP, rejetant les affirmations de Bild.
Vendredi, le quotidien populaire soulignait que les deux millions d’euros alloués aux organisations caritatives de sauvetage en mer dans le budget allemand pour 2023 ne figuraient plus dans le projet de budget pour 2024, et qu’il ne s’agissait pas d’un « oubli ».
« Les articles de presse sont erronés », une « erreur technique » expliquant l’absence des « ressources budgétaires correspondantes » dans le projet de budget, a affirmé samedi le ministère des Affaires étrangères, sollicité par l’AFP.
« Il est prévu depuis plusieurs semaines de corriger ce problème dans le cadre de la suite du processus budgétaire », précise Berlin pour qui « un financement du sauvetage en mer est également prévu pour les années 2024 à 2026, avec les autorisations d’engagement du Bundestag ». (7 octobre 20223)
Le viol, nouvelle ligne de fracture entre Etats membres de l’UE
Paris – Le viol figurera-t-il dans la première directive européenne consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes ? Cette question est au cœur d’un bras de fer entre Etats membres à Bruxelles, scruté par les associations féministes qui redoutent une occasion ratée.
Le 8 mars 2022, la décision de la Commission européenne d’harmoniser la réponse pénale face aux violences contre les femmes avait été saluée quasiment par tous.
Aujourd’hui, certains pays souhaitant que le viol soit intégré à la directive – une position défendue par la Commission et le Parlement – et d’autres s’y opposant pour des raisons juridiques.
Les premiers (Italie, Belgique, Grèce…) défendent la définition du viol de la Commission européenne fondée sur l’absence de consentement et figurant au chapitre 5 du projet de directive.
Les seconds (France, Pologne, Allemagne…) estiment que le viol ne relève pas de « l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants » mentionnée dans le traité sur le fonctionnement de l’UE. (7 octobre 2023)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP.