Tunisie : le président ordonne l’expulsion pour « ingérence » de la plus haute responsable syndicale de l’UE
Tunis – Le président tunisien Kais Saied a ordonné samedi l’expulsion de la plus haute responsable syndicale de l’Union européenne pour des déclarations qualifiées par Tunis d' »ingérence flagrante », dernier épisode d’un bras de fer opposant le chef de l’Etat aux syndicalistes.
« Sur ordre du président Kais Saied, les autorités tunisiennes ont ordonné le départ d’Esther Lynch », la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, a indiqué la présidence dans un communiqué.
Mme Lynch « a pris part à une manifestation organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et a tenu des propos qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie », selon le communiqué.
Les autorités lui donnent 24 heures pour quitter la Tunisie où elle est désormais considérée comme « persona non grata », selon la même source. (18 février 2023)
Ukraine : l’UE étudie la possibilité d’achats communs de munitions
Bruxelles – Les membres de l’UE étudient les moyens de procéder à des achats communs de munitions pour l’Ukraine et le sujet figure à l’agenda de la réunion lundi à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des 27, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.
L’Estonie a présenté à ses partenaires une proposition chiffrée : une dotation de 4 milliards d’euros fournie par les Etats membres à la Facilité européenne pour la paix (FEP), le fonds utilisé pour les achats et la fourniture d’armements à l’Ukraine. Cette dotation permettrait d’acheter un million d’obus de 155 mm.
Selon Première ministre estonienne Kaja Kallas, le mécanisme serait similaire à celui utilisé pour l’achat de vaccins pendant la pandémie de Covid-19.
« Aucune décision n’est attendue lundi sur cette question », ont cependant prévenu plusieurs diplomates européens, soulignant que de nombreux points restaient encore à débattre. (17 février 2023)
Orban veut maintenir les liens de la Hongrie avec la Russie
Budapest – Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a promis samedi de maintenir les liens avec Moscou et a exhorté les autres pays européens à faire de même, alors que l’UE tente de conserver un front uni contre la Russie après son invasion de l’Ukraine.
« Nous maintiendrons nos relations économiques avec la Russie et c’est ce que nous suggérons également à nos alliés », a déclaré le dirigeant nationaliste dans son discours annuel sur l’état de la Nation, avant de dénoncer une Europe « déjà en guerre indirecte avec la Russie ».
« Nous n’avons plus qu’un choix : rester en dehors de la guerre. Ce ne sera pas facile en tant que membre de l’Otan et de l’UE, car là-bas, tout le monde est pour la guerre », a-t-il ajouté.
Il a critiqué les sanctions de l’UE contre la Russie, les accusant d’être responsables de l’inflation vertigineuse en Hongrie, qui a atteint près de 26% en janvier. (18 février 2023)
La Bulgarie reporte à 2025 son objectif d’adhésion à l’euro
Sofia – La Bulgarie a annoncé vendredi le report de son objectif d’adhésion à la zone euro d’un an, visant désormais 2025 du fait de l’instabilité politique qui empêche l’adoption des réformes nécessaires.
« La nouvelle date cible est le 1er janvier 2025 », a déclaré la ministre des Finances Rositsa Velkova lors d’une conférence de presse.
Officiellement l’admission de ce pays le plus pauvre de l’UE, dont il est membre depuis 2007, était prévue pour 2024 mais la Bulgarie est dans la tourmente politique depuis deux ans.
A l’exception d’une brève parenthèse de quelques mois en 2022 avec un cabinet réformateur aux manettes mené par l’ex-entrepreneur formé à Harvard Kiril Petkov, les gouvernements intérimaires se succèdent et les principaux projets de lois restent en suspens.
De nouvelles législatives sont prévues le 2 avril, les cinquièmes depuis 2021, pour tenter de former une coalition stable, mais les analystes sont pessimistes. (17 février 2023)
Ukraine : le centre d’enquêtes sur le crime d’agression opérationnel en juillet
Bruxelles – Le « centre international de coordination pour la poursuite du crime d’agression » commis par la Russie en Ukraine, basé à La Haye, sera « opérationnel » en juillet, a annoncé vendredi le commissaire européen à la Justice Didier Reynders.
Il est destiné à « rassembler et conserver les preuves du crime d’agression et permettre des discussions entre procureurs (…) non seulement sur les enquêtes, mais sur les poursuites possibles », a expliqué le commissaire belge lors d’un point presse avec le procureur général d’Ukraine, Andriï Kostine.
Cette sorte de parquet est envisagé comme une première étape avant l’établissement d’un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes, une demande de Kiev.
La Cour pénale internationale (CPI) n’est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine, et non pour le « crime d’agression » commis par la Russie, imputable à ses plus hauts dirigeants. (17 février 2023)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP. Elle est publiée le lundi et le jeudi.