Bruxelles/Madrid – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé ce mardi la vice-présidence exécutive de Transition propre, juste et compétitive, ainsi que le portefeuille de la Concurrence pour la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, la socialiste Teresa Ribera.
La dirigeante allemande a dévoilé ce mardi au siège du Parlement européen à Strasbourg (France) la liste des membres et des responsabilités de son nouveau Collège des commissaires qui devront être confirmés, un par un, par le Parlement européen, puis dans son ensemble en séance plénière.
« En tant que responsable de la Concurrence, elle dirigera également les travaux pour orienter l’Europe vers les objectifs du Pacte vert et décarboner et industrialiser l’économie en même temps », a expliqué la présidente de la Commission lors d’une conférence de presse.
Dans le domaine de la Concurrence, la tâche de Ribera consistera à surveiller les grandes entreprises technologiques et à veiller à ce que les nouvelles règles européennes en matière de services et de marchés numériques soient appliquées, tandis qu’en matière de transition écologique et sociale, son principal défi sera de concilier les ambitions climatiques du Pacte vert européen avec les revendications du secteur agro-pastoral.
Ribera est appelée à être la figure forte des socialistes européens dans une Commission inclinée à droite après que Von der Leyen lui a accordé l’un des postes les plus influents de l’Exécutif communautaire.
Dans des déclarations aux médias à Strasbourg après avoir appris la nouvelle, Ribera s’est réjouie que Von der Leyen lui ait confié la Vice-présidence exécutive de Transition propre, juste et compétitive, ainsi que le portefeuille de la Concurrence, une responsabilité qu’elle reçoit « très heureuse » et comme un « honneur » qu’elle assume de manière « humble et engagée. »
La ministre encore en fonction du gouvernement espagnol a souligné que la proposition de la conservatrice allemande « reflète bien les grands défis » auxquels l’UE est confrontée et a confié qu’à partir du portefeuille qui lui a été confié, elle pourra « contribuer de manière très importante à la compétitivité européenne en pensant aux personnes et aux limites environnementales en travaillant avec le reste des membres du Collège ».
« C’est une grande opportunité pour continuer à construire le rêve européen », a affirmé Ribera, qui s’est montrée « très reconnaissante pour cette invitation à assumer cette responsabilité qui aborde les défis économiques et industriels de la communauté commerciale européenne tout en gardant à l’esprit l’importance de placer les personnes au centre de cette transformation ».
Elle a également souligné l' »excellent » travail de sa prédécesseure en tant que responsable de la Concurrence, la libérale danoise Margrethe Vestager, dont elle a avoué avoir « beaucoup à apprendre ». « Nous sommes en contact et nous nous apprécions mutuellement », a-t-elle admis.
Pour sa part, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a félicité Ribera via le réseau social X et a souligné qu’avec sa nomination « l’Espagne atteint le plus haut niveau d’influence qu’elle ait jamais eu à Bruxelles ».
Le chef du gouvernement espagnol a souligné que la « détermination et le leadership » de Ribera au sein du gouvernement espagnol sont devenus « un exemple pour tous » et a indiqué qu’elle pourra maintenant « défendre ces mêmes valeurs depuis le cœur de l’Europe ».
« Avec ta nomination, l’Espagne atteint le plus haut niveau d’influence qu’elle ait jamais eu à Bruxelles, et l’UE gagne une leader exceptionnelle. Tu vas beaucoup nous manquer », a-t-il déclaré. (17 septembre)