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Les Conventions de Genève, qui visent à protéger les droits humains des civils pris dans les conflits armés par le biais du droit international humanitaire, ont été signées il y a 75 ans. Les quatre Conventions du 12 août 1949 ont été ratifiées par 196 pays – soit tous les membres des Nations Unies ainsi que d’autres entités susceptibles d’adopter ces traités internationaux.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), strictement neutre, est censé veiller au respect des conventions dans le monde entier. Alors que plus de 120 conflits sont en cours dans le monde aujourd’hui, la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, a appelé les États et les groupes impliqués dans des conflits à renouveler leur engagement envers les Conventions de Genève.

Celles-ci stipulent pour l’aide humanitaire que « Les parties au conflit doivent autoriser et faciliter le passage rapide et sans encombre de secours humanitaires destinés aux personnes civiles dans le besoin, de caractère impartial et fourni sans aucune distinction de caractère défavorable, sans réserve de leur droit de contrôle».

La Journée mondiale de l’aide humanitaire est dédiée à la reconnaissance du personnel humanitaire qui s’efforce de soutenir, de sauver et de protéger les personnes en première ligne des conflits dans le monde, et à des commémorations dédiées à ceux qui ont perdu la vie en travaillant pour des causes humanitaires.

Le 19 août 2003, 22 travailleurs humanitaires, dont le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Irak, Sergio Vieira de Mello, ont été tués dans un attentat à la bombe dans la capitale Bagdad. En 2008, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution désignant le 19 août comme Journée mondiale de l’aide humanitaire.

Trois décennies d’aide humanitaire de l’UE

Les États membres et les institutions de l’Union européenne comptent parmi les plus importants donateurs d’aide humanitaire au monde. Depuis 1992, la Commission européenne fournit une aide dans plus de 110 pays et à des millions de personnes chaque année.

Le financement des opérations d’aide humanitaire est destiné aux pays situés hors de l’UE. En outre, la Commission européenne peut financer des opérations de secours d’urgence pour répondre à des catastrophes d’une ampleur exceptionnelle au sein de l’Union.

L’aide humanitaire financée par l’UE est fournie en collaboration avec les agences des Nations Unies, d’autres organisations internationales et des ONG. Elle concerne divers domaines d’intervention, de l’alimentation à l’hébergement et aux soins de santé, en passant par l’eau et l’assainissement ou l’éducation dans les situations d’urgence.

Le service de la Commission européenne à la protection civile et aux opérations d’aide humanitaire (DG ECHO) a été créé en 1992 pour exprimer la solidarité européenne avec les populations dans le besoin dans le monde entier. Un réseau d’experts humanitaires de la Commission dans plus de 40 pays à travers le monde suit de près les situations de crise et les opérations de secours.

Le logo du HCR est apposé sur une cabane construite par les autorités. Photo : Annette Riedl/dpa

L’aide à Gaza et à l’Ukraine sous les projecteurs

En février, la Commission a annoncé un budget initial d’aide humanitaire de plus de 1,8 milliard d’euros pour 2024, dont près de 470 millions seront alloués au Moyen-Orient et à l’Afrique du Nord pour répondre aux besoins humanitaires de Gaza et de la population civile palestinienne, ainsi qu’aux crises régionales en cours en Syrie, au Liban, au Yémen et dans les pays voisins.

En plus de l’aide humanitaire fournie et/ou coordonnée par l’UE, les États membres disposent également de leurs propres compétences et budgets pour fournir une assistance humanitaire à l’étranger.

Toutefois, cette année, le Commissaire européen à l’aide humanitaire et à la gestion des crises, Janez Lenarcic, a déclaré qu’« à l’aube de 2024, l’écart entre les besoins humanitaires et les ressources disponibles continue de se creuser ». Il a rappelé qu’en 2023, moins de 40 % des 56,7 milliards de dollars nécessaires pour répondre aux crises humanitaires dans le monde ont été débloqués.

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre dernier, la situation humanitaire dans le territoire palestinien demeure catastrophique, la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants étant déplacée et en proie aux pénuries alimentaires.

L’UE est le plus grand bailleur de fonds international des Palestiniens, avec un soutien estimé à 1,2 milliard d’euros entre 2021 et 2024. Fin juillet, l’UE a annoncé avoir commencé à verser 400 millions d’euros de fonds d’urgence à l’Autorité palestinienne pour l’aider à résoudre ses problèmes budgétaires « critiques ».

Bruxelles a déclaré qu’une première tranche de 150 millions d’euros comprend des subventions visant à aider à payer les salaires des fonctionnaires en Cisjordanie et à soutenir les familles vulnérables. L’UE entend présenter début septembre une proposition législative pour un « programme global pour le redressement et la résilience des Palestiniens ».

En juillet, le gouvernement roumain a approuvé une aide humanitaire d’urgence d’environ 1,7 million d’euros destinée à la population civile de Gaza. Depuis le début de la guerre de la Russie en Ukraine en 2022, la Roumanie fournit également une aide humanitaire constante pour soutenir les citoyens ukrainiens.

De son côté, la Slovénie s’est fixée comme objectif d’augmenter le niveau de son aide au développement et à l’humanitaire de 0,29 % de son PNB en 2022 à 0,33 % d’ici 2030. Ce pays a répondu aux conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi qu’aux crises alimentaires dans des pays africains. Fin juillet, son gouvernement a décidé d’allouer 3,3 millions d’euros aux organisations humanitaires internationales jusqu’en 2026.

La Macédoine du Nord a également été l’un des premiers pays à fournir une aide militaire, technique et humanitaire à l’Ukraine après l’offensive russe. Entre 2022 et février 2024, elle a débloqué douze « programmes d’aide » d’une valeur totale de 60 millions d’euros.

L’UE s’est fermement opposée à la guerre menée par la Russie, en imposant 14 séries de sanctions sans précédent à Moscou et en accordant à l’Ukraine des dizaines de milliards d’euros d’aide – non seulement sous forme de soutien militaire mais aussi d’aide humanitaire.

Appels à une attention accrue aux conflits en Afrique

Si les guerres en Ukraine et à Gaza dominent l’actualité, les conflits n’épargnent pas d’autres parties du monde, notamment en Afrique.

En mai, Abdouraouf Gnon-Konde, un responsable du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a souligné la nécessité d’agir immédiatement pour répondre aux crises humanitaires dans la région du Sahel, sinon d’autres pays seront impliqués et cela « deviendra un problème pour le monde ».

Le responsable était en visite à Bruxelles pour exhorter les responsables de l’UE à demeurer attentifs aux régions africaines où quelque 10,5 millions de personnes ont été déplacées par les conflits.

Il a notamment participé à une conférence des donateurs organisée par l’UE pour le Sahel. Lors de cet événement, la Commission européenne a promis 201 millions d’euros pour les personnes vulnérables au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Nigeria.

Un conflit fait également rage au Soudan, pays du nord-est de l’Afrique situé au sud de l’Égypte, théâtre d’une lutte de pouvoir entre l’armée et les milices paramilitaires depuis avril 2023. Des millions de personnes sont en fuite à l’intérieur même du pays ou ont fui au-delà des frontières vers les pays voisins.

Will Carter, directeur du Conseil norvégien pour les réfugiés au Soudan, a déclaré que la conférence de Bruxelles était une « véritable tentative de relancer les efforts du monde», les fonds promis étant « désespérément nécessaires pour sauver des millions de vies ».

En avril, les donateurs mondiaux ont promis environ deux milliards de dollars d’aide humanitaire au Soudan. Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’environ 900 millions provenaient de l’UE et des pays de l’UE.

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.