Paris – Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi la dirigeante du Rassemblement national (RN, extrême droite), Marine Le Pen, à une peine d’inéligibilité de cinq ans, avec exécution immédiate, et une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu’elle n’ira pas en prison.
La peine d’inéligibilité pourrait empêcher Mme Le Pen, 56 ans, de se présenter à la présidentielle de 2027 pour laquelle elle apparaissait favorite après trois tentatives infructueuses.
Le tribunal a expliqué sa décision en mettant en avant son « rôle central » dans le système mis en place pour détourner l’argent du Parlement européen, et invoqué « le trouble à l’ordre public et au fonctionnement démocratique ». Le « système » devait permettre au RN de payer , entre 2004 et 2016, des assistants parlementaires « fictifs » qui travaillaient en réalité pour le parti.
Le Kremlin a vu dans sa condamnation une « violation des normes démocratiques », tandis que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a écrit sur X « Je suis Marine ! ». (31 mars 2025)
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