Skopje – Pour notre intégration européenne, il ne doit tout d’abord y avoir aucun doute sur le fait que notre intérêt est de trouver une solution à ce différend qui existe manifestement avec la Bulgarie. Je suis encouragé par le fait qu’un nombre croissant d’États membres, ainsi que les institutions européennes, développent une conscience et, dans une certaine mesure, une compréhension de nos positions. Et j’entends souvent l’argument lié à la question de la prévisibilité, avec le contre-argument selon lequel la prévisibilité n’est pas quelque chose que l’on peut obtenir avec certitude sur la voie de l’intégration européenne. Mais je dis à tout le monde que, de la même manière, notre cas d’intégration européenne ne peut ni être mesuré ni être comparé à aucun autre cas de l’histoire récente, a déclaré lors de la conférence de presse d’aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur Тимчо Муцунски, en répondant à une question de journaliste.
Муцунски a répété que, ces plus de 30 dernières années, le pays a modifié plusieurs fois sa Constitution, son drapeau, son nom, sans parler, comme il l’a dit, de la série de concessions nationales qui ont été faites.
– Maintenant, pour ainsi dire, peut-être que le geste le plus facile, du moins c’est ainsi qu’il apparaît dans la perception, serait que le gouvernement procède aux modifications constitutionnelles, puisque nous avons une majorité au Parlement. Mais que se passera-t-il si le gouvernement le fait et que nous savons que dans six mois nous pourrons à nouveau être confrontés à la même situation ? Est-ce là une approche responsable, voire européenne ? Nous disons qu’il doit y avoir un cadre de prévisibilité, que nous devons obtenir une forme de garanties institutionnelles, afin que notre identité, notre langue et notre histoire nationale ne deviennent pas l’objet de négociations, car pour l’instant nous ne nous sentons pas à l’aise. Nous devons savoir que l’autre partie respectera les conventions internationales, comme elle s’y est engagée, et qu’elle respectera les Macédoniens qui vivent sur son territoire. Quant à savoir si ces positions dont a parlé le Premier ministre Мицкоски au Congrès ont été clairement transmises à Bruxelles, n’en doutez pas. Elles sont clairement transmises depuis longtemps, a déclaré Муцунски lors de la conférence de presse conjointe avec la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de l’Albanie, Елиса Спиропали.
Selon Муцунски, certains États membres et les institutions européennes manifestent un encouragement et une volonté d’établir un dialogue.
– Et de notre côté, nous sommes prêts dès demain à nous asseoir pour parler, pour discuter de la manière de débloquer ce blocage non fondé qui est imposé à notre pays. Mais si quelqu’un s’attend à ce que ce gouvernement accepte ainsi, sans autre forme de procès, et fasse une concession sans avoir de certitude quant à l’avenir et à l’aboutissement du chemin européen, l’opinion publique sait bien qu’il n’y a pas une telle disposition de notre part, a souligné Муцунски.
Selon lui, la complexité de toute la situation réside dans la situation politique intérieure en Bulgarie et c’est pourquoi, comme il l’a dit, nous sommes extrêmement prudents dans tout ce que nous déclarons publiquement.
– Nous ne permettrons pas de retomber dans le même cycle de blocages que nos prédécesseurs ont imposé, car il leur était plus facile d’accepter tout ce que l’autre partie proposait. Il n’y a pas de défi pour lequel, s’il y a de la volonté de toutes les parties, on ne puisse trouver une solution, affirme Муцунски. (22 décembre 2025)
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